Vélo-cargos artisanaux

Vous souhaitez être déménageur urbain sans faire vroum-vroum ? Transporter vos 5 bambins à l’école sans les accoutumer aux disproportions d’un char confortablement mortifère ? Faire de la restauration collective estivale à l’énergie solaire, sans dépendre des trésors de générosité de Total Énergies Superpropres® ? Assurer la logistique du dernier kilomètre de votre fret, tout en maintenant le galbe des mollets de vos salariés dans les bouchons ? Transporter vos outils de travail pour des prestations urbaines ou à domiciles ?
Vous êtes sur la bonne page.

Je suis dis cela suite à une longue période d’acquisitions d’expériences, de savoir-faire conceptuel et manuel, d’outillages, de références de fournitures. La conclusion de tout cela, c’est qu’il n’y a pas de limites aux réalisations de vélo-cargos, à part l’imagination, le bon-sens et le temps disponible.

Pour l’heure, je travaille sur la réalisation d’un modèle facilement réplicable, la CHARRETTE. Open Source, solide et versatile. 300 kilos de capacité de charge, voire bien plus avec un peu de prudence, c’est une remorque auto-tractrice dotée de trois roues de 20 pouces, 2 roues latérales à l’arrière, et une à l’avant, directionnelle, motrice. Un timon solidarise le véhicule du cycliste à la remorque , dotée de capteurs de tension et de pression. La moteur accélère proportionnellement à la tension sur le timon afin d’éviter un effort du cycliste pour la tirer. En cas de ralentissement inversement, l’inertie de la remorque déclenche le freins à disques sur les roues. Avec une puissance de 1500 watt, un couple de 72 nm, une batterie d’environ 1000 watt-heures, des disques de 203 mm, la charrette n’a pas à craindre les côtes, les surcharges, ni même les bouchons : elle est profilée pour transporter deux demi-palettes Europe et fait 93 cm de large, pour des bandes cyclables de 150cm. Son moteur ne tracte que son propre poids et son chargement, et n’assiste pas le cycliste directement. En ce sens, il ne constitue pas un dépassement de la limite légale de puissance d’un moteur de VAE, et n’empêche pas le cycliste d’être lui-même assisté d’un moteur sur son vélo, bien que ce soit moins nécessaire.
Je n’ai pas la paternité de la charrette, qui revient aux amis de Véloma. Étant Open Source, on peut très bien imaginer la modifier selon les besoins, lui intégrer des fonctionnalités, rangements intégrés, une alimentation photovoltaïque protégeant aussi de la pluie, ou même se débarrasser des ridelles en rigidifiant un peu le châssis. A vous de voir, selon vos préférences.

La charrette est un premier modèle pour affranchir sa locomotion des énergies fossiles, mais pas le dernier. Bien d’autres possibilités existent. Je peux répondre à vos demandes en ce sens, ou vous proposer une solution selon votre cahier des charges. Voici les grandes lignes de possibilités, par ordre croissant de complexité de conception :

-la remorque simple : montée sur deux roues + une éventuelle roulette jockey, pour des charges légères, le chien, les bambins, de grosses courses
-le biporteur : fluide dans les virages et rapide, pour des charges de poids intermédiaires
-le triporteur : pour des charges lourdes ; vitesse à limiter avant de tourner
-le triporteur pendulaire : son train avant combine direction des roues et variabilité des hauteurs de roues pour se pencher dans les virages, ce qui permet de combiner charges importantes et vitesse satisfaisante. Une ingénierie reposant sur une ou deux suspensions et beaucoup de roulements
-les modules de conversions de vélo : attachez à votre cadre et votre fourche avant un module se prolongeant en biporteur ou triporteur. Par rapport au modèle exposé en lien, je privilégierais un train avant déporté à l’avant du chargement et des fixations plus robustes contre le cadre. Ce modèle a l’avantage de sa modularité, et le défaut d’un léger surpoids pour garantir rigidité et sécurité des fixations du module au vélo.

biporteur simple – crédit Phil Vandelay